L'Agence Burkinabè de la Cinématographie et de l'Audiovisuel (ABCA) à organisé, le jeudi 4 septembre 2025, à Azalaï Hôtel Indépendance, un déjeuner de presse. Au cours de cette rencontre, l'agence (sa mission, ses objectifs, son organisation, ses activités prioritaires et ses perspectives) a été présentée.
L'Agence Burkinabè de la Cinématographie et de l'Audiovisuel (ABCA) est le fruit de la réforme structurelle du secteur du cinéma et de l'audiovisuel au Burkina Faso. Elle résulte de fusion, en 2024, de plusieurs structures, notamment la Direction du cinéma et de l'audiovisuel, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), l'Institut supérieur de l'image et du son - Studio École (ISIS-SE) et la Cinémathèque nationale du cinéma et de l'audiovisuel (CNCA).
L'Agence est un établissement public à caractère scientifique, culturel et technique. Son objectif est de structurer, de professionnaliser et de dynamiser la filière pour le développement socio-économique et le rayonnement du Burkina Faso. « La décision de mettre en place cette agence a été longuement mûrie par des hommes et des femmes qui se connaissent très bien en matière de cinéma. Elle vient à point pour redonner à notre pays sa place de plaque tournante du cinéma. Notre ambition est de faire du Burkina Faso un hub. Notre mission est donc de valoriser notre patrimoine culturel, de faire du cinéma un secteur socio-économique et surtout d'aider nos talents à continuer à créer et à rayonner dans le monde entier », a indiqué Moussa Alex Sawadogo, Directeur général de l'Agence Burkinabè de la Cinématographie et de l'Audiovisuel.
Concrètement, l'Agence a pour mission de : développer la chaine de valeur du cinéma et de l'audiovisuel ; réglementer et contrôler la filière ; former et professionnaliser les acteurs ; promouvoir et diffuser les œuvres ; conserver et valoriser le patrimoine cinématographique ; renforcer la coopération nationale et internationale en matière de cinéma et de l'audiovisuel.
Selon Éric Sawadogo, Secrétaire général de l'Agence Burkinabè de la Cinématographie et de l'Audiovisuel, les directeurs et les chefs de département, sont des personnes qualifiées. « Ce sont des femmes et des femmes qui ont de grandes expériences dans leurs domaines respectifs. Ils s'y connaissent et nous avons confiance en eux, au regard de leurs brillants parcours », a-t-il souligné.
L'organisation de l'agence...
L'Agence Burkinabè de la Cinématographie et de l'Audiovisuel dispose d'un conseil d'administration, d'une direction générale, d'un conseil scientifique/ISIS-SE, d'un secrétariat général, des départements et des directions.
Le premier département est l'Institut national de l'image et du son - Studio École (ISIS-SE). L'ISIS-SE a pour mission de former des professionnels qualifiés, de développer le rayonnement du cinéma, d'offrir un cadre d'apprentissage innovant dans les domaines de la production, de la réalisation, de l'image, du son, du montage (Licence et Master).
Aimé Bado, Chef de Département de l'ISIS-SE, a la tâche de renforcer l'innovation pédagogique et de diversifier les compétences, de moderniser les infrastructures et les équipements, de développer des partenariats stratégiques et la visibilité, d'accroître l'insertion professionnelle et l'entrepreneuriat, de renforcer l'offre de formation continue.
Par ailleurs, le deuxième département est celui du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Ses missions sont de : organiser la biennale des cinémas d'Afrique et de la diaspora, organiser des échanges professionnels, organiser le marché du cinéma, promouvoir le cinéma burkinabè.
D'ores et déjà, François Akouabou Adianaga, Chef de Département du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, a plusieurs actions prioritaires : organiser le « Faso Ciné pour tous », mettre en œuvre le projet du Fespaco 2027, lancer les appels à films, de désigner les comités de sélection.
En outre, il y a la création du Département du Financement des Projets Cinématographiques (FPC), dont les missions sont de développer des mécanismes de financement, de financer des projets et de suivre les projets financés.
Dans ce sens, K. Brigitte Baalam/Tiendrébéogo, Chef de Département du Financement des Projets Cinématographiques (FPC), s'attelera au lancement des appels à projets pour le financement de projets cinématographiques et audiovisuels et à l'autonomisation du fonds.
En plus, il y a le Département de la Cinémathèque africaine de Ouagadougou. Ses missions sont de conserver la mémoire cinématographique et audiovisuelle africaine et de valoriser le patrimoine cinématographique et audiovisuel africain.
Pour ce faire, Léonce Tyra, Chef de Département de la Cinémathèque africaine de Ouagadougou, œuvrera à la création d'un service de dépôt légal des œuvres cinématographiques et audiovisuelles, à l'élaboration d'un cahier de charges pour l'acquisition et la numérisation des collections et à la mise en place d'un musée du cinéma.
Aussi, il faut compter le Département de la Réglementation et du Contrôle de l'Activité Cinématographique, dont les missions sont de proposer et mettre en œuvre les textes réglementaires et de contrôle, de tenir à jour le Registre public du cinéma et de l'audiovisuel, de délivrer les visas d'exploitation.
Ainsi, Fousséni Mien, Chef de Département de la Réglementation et du Contrôle de l'Activité Cinématographique, aura la responsabilité de faire respecter les textes réglementaires, de désigner des agents assermentés pour contrôler et constater les infractions, de vulgariser le nouveau cadre juridique, de tenir le Registre public numérique du cinéma et de l'audiovisuel.
Du reste, l'Agence Burkinabè de la Cinématographie et de l'Audiovisuel dispose de plusieurs directions transversales (communication et relations publiques ; agence comptable ; études, planification et coopération ; contrôle des marchés publics et des engagements ; marketing et partenariats ; administration et finances ; ressources humaines ; contrôle interne ; personne responsable de la commande publique).
Jean-Yves Nébié
