Résumé
Cette étude vise à collecter des informations sur la filière mangue dans les marchés de Bobo-Dioulasso. Elle entend faire ressortir une situation de référence sur l’existant en matière de déchets issus des mangues. Pour ce faire, une méthode qualitative de recherche a été adoptée. Le socle théorique repose sur le fonctionnalisme selon les auteurs tels que Bronislaw Kaspar Malinowski, Robert King Merton et Talcott Parsons. On peut retenir de cette réflexion que d’une part la filière mangue connait une sous-structuration tripartite correspondant aux trois maillons que sont la production, la commercialisation et la transformation. D’autre part, il ressort que la filière rencontre un certain nombre de difficultés liées à la synergie d’action entre les acteurs, la mévente, le caractère périssable de la mangue occasionnant ainsi d’énormes pertes.
Introduction
La mangue constitue un produit occupant une place de choix du fait de sa valeur ajoutée élevée (Traoré, 2008). En effet, la demande des produits agroalimentaires connait depuis quelques années une croissance stable sur le marché international, notamment au niveau des pays européens (Labaste, 2007 ; CBI, 2014 ; Hollinger et Staatz, 2015). Le Burkina Faso représente entre 11 et 18% de la production ouest-africaine de mangue. La mangue constitue environ la moitié de la production nationale de fruits en volume. Par conséquent, elle représente un enjeu économique social et climatique très important au Burkina. Selon APEX-Burkina la filière mangue contribue à la sécurité alimentaire et génère plus de 15 milliards francs CFA de chiffres d’affaires par an. Cependant, la filière est confrontée ces dernières années à d’énormes difficultés telles que la pression parasitaire, le dessèchement des manguiers dû aux changements climatiques et autres maladies du manguier, le démarrage mal coordonné de l’exportation de la mangue (APEX-Burkina, www.apexb.bf ) faisant apparaitre une quasi inorganisation des acteurs.
Télécharger l'article en PDF
