Hopit’Art : Chicha et Chacha pour apaiser la douleur des enfants hospitalisés

Submitted by RedacteurenChef on Fri 05/09/2025 - 14:33
Une

Le 28 août dernier, les couloirs de l’hôpital Yalgado Ouédraogo et du CHU Pédiatrique Charles-De-Gaulle ont résonné de rires. Ce jour-là, Chichi et Chacha, deux clowns de la compagnie artistique Vibrart’S, ont animé des séances ludiques et récréatives pour les enfants hospitalisés. Objectif : réduire l’anxiété, la fatigue et la douleur des jeunes patients grâce au pouvoir du jeu et du divertissement.

À travers son programme Hopit’Art, la compagnie artistique Vibrart’S apporte rires et réconfort aux enfants hospitalisés. Chichi (Saïba Baguian) et Chacha (Achille Héma), deux clowns au grand cœur, interviennent pour alléger la douleur et l’anxiété des petits patients, tout en accompagnant leur processus de guérison.

Image
1
Saïba Baguian, président de la compagnie artistique et de production culturelle Vibrart’S

Pour les enfants atteints de maladies chroniques, infectieuses, cancers, handicaps, etc. l’hôpital devient parfois une seconde maison. Entre les consultations, les examens, les interventions chirurgicales ou les séances de rééducation, leur séjour est souvent éprouvant. Face à ce constat, Hopit’Art a été lancé afin de valoriser l’accueil et d’améliorer l’expérience des enfants hospitalisés.

Une approche qui place l’enfant au centre

L’hospitalisation, surtout pour les plus jeunes, est souvent une source d’inquiétude et de désorientation. Entre le stress lié à la maladie, l’éloignement de leurs proches et la découverte d’un environnement médical inconnu, les enfants vivent une expérience à la fois physique et émotionnelle intense.

Image
2
La complicité du personnel, un allié pour les clowns

Pour Saïba Baguian, président de Vibrart’S, l’objectif de Hopit’Art est clair : rendre le séjour plus humain. « Nous voulons aider à rendre les soins plus agréables pour les enfants et leurs accompagnants en créant des espaces ludiques et récréatifs en pédiatrie », explique-t-il. 

« Hopit’Art, c’est d’abord un amour pour les enfants. Je souffre de voir un enfant malade, alors nous essayons de leur offrir un peu de chaleur, de sourire et de joie dans leur quotidien. »

Le divertissement au service de la thérapie

Le programme Hopit’Art repose sur la conviction que les émotions positives favorisent la guérison. En apportant des instants de détente et de rire, il contribue à soulager les douleurs, à réduire le sentiment d’isolement et à améliorer le moral des enfants.

Image
3
Chichi et Chacha avec un enfant malade

Depuis 2016, la compagnie Vibrart’S intervient régulièrement au CHU Pédiatrique Charles-De-Gaulle avec ses deux clowns vedettes, Chichi et Chacha, surnommés « les clowns rigolos ». Leur mission est de créer un environnement chaleureux où les soins ne riment plus uniquement avec douleur, mais aussi avec tendresse et distraction.

Les activités proposées sont variées : animations, jeux, spectacles de clowns, séances de lecture, ateliers culturels et cinématographiques. Tout est pensé pour s’adapter à la condition de chaque enfant, en tenant compte de son état de santé, de ses capacités physiques et de ses besoins spécifiques.

Un programme encadré et sécurisé

Les interventions de Hopit’Art sont préparées avec rigueur. Les choix des jeux et animations sont faits en collaboration avec le personnel médical et le service d’action sociale de l’hôpital, afin de garantir la sécurité et l’hygiène.

Image
4
La lettre d’une mère reconnaissante

Cette approche globale répond à la double mission d’offrir un moment de distraction tout en intégrant le jeu comme partie intégrante du processus thérapeutique.

Un impact au-delà des murs de l’hôpital

Depuis décembre 2024, Hopit’Art a élargi ses activités et intervient désormais aussi à la pédiatrie de l’hôpital Yalgado. Mais les ambitions de la compagnie Vibrart’S vont bien plus loin.

« Nos perspectives, c’est de développer davantage d’actions dans le cadre du programme », souligne Saïba Baguian. « Nous voulons organiser des moments de lecture, de cinéma, de scène, pour que l’hôpital ne soit plus seulement un lieu où l’on soigne par la médecine, mais aussi par le divertissement. »

Le programme prévoit également de s’étendre à d’autres structures sur l’ensemble du territoire national, afin de toucher un maximum d’enfants malades. Les enfants déplacés internes, particulièrement vulnérables, figurent aussi parmi les priorités du projet.

Un appel à la solidarité

Malgré son impact indéniable, Hopit’Art fonctionne encore sur fonds propres. La compagnie Vibrart’S lance donc un appel à toutes les bonnes volontés, particuliers, entreprises, institutions, pour l’aider à poursuivre ses activités.

Les besoins sont nombreux : financement des animations, achat de matériel, organisation d’ateliers, accompagnement en médicaments et soutien financier pour les familles. Sans appui extérieur, il sera difficile d’élargir le programme et de toucher davantage d’enfants.

« Nous voulons être partout où il y a un enfant malade », insiste Baguian. « Mais pour continuer, nous avons besoin de partenaires prêts à nous accompagner dans cette mission. »

Quand le rire devient une forme de soin

Hopit’Art s’inscrit dans une démarche profondément humaine qui est de reconnaître que l’hôpital n’est pas seulement un lieu de soins médicaux, mais aussi un espace où l’enfant peut continuer à vivre, jouer, rêver et sourire.

À travers Chichi et Chacha, la compagnie Vibrart’S prouve qu’un éclat de rire peut devenir un puissant allié dans la lutte contre la maladie.

Abrandi Arthur Liliou