La migration, un paramètre nécessaire à intégrer dans la planification des ODD de l’éducation au Burkina Faso

Introduction

L’atteinte des Objectifs de Développement Durable de l’éducation, notamment celui d’assurer à tous une éducation équitable, inclusive et de qualité et des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie se pose aujourd’hui avec acuité en raison de la généralisation des migrations de refuge liés à l’insécurité et ses corollaires sur le système éducatif mais aussi des abandons scolaires volontaires pour l’aventure dans certaines communes de la région du Centre-Est à forte migration. En 2019, l’Unesco soutenait que l’incidence scolaire liée aux migrations « touche les personnes qui se déplacent, celles qui restent et celles qui accueillent ou sont susceptibles d’accueillir des migrants et des refugies. Le moment de leur vie ou des personnes songent à migrer ou entreprennent une migration joue un rôle déterminant dans l’investissement, l’interruption, l’expérience et les résultats de l’éducation. Les enfants qui arrivent de régions moins développées sur le plan de l’éducation peuvent bénéficier de possibilités qui leur étaient jusqu’alors inaccessibles. » (UNESCO, 2019, p. 4).
Au Burkina Faso, si les relations migration et éducation étaient longtemps caractérisés par des déplacements pour des études et du travail des élèves et leurs enseignants, la propension à la mobilité des plus instruits (Deleigne & Pilon, 2011; Girsberger, 2017), la nouvelle dynamique est marquée par les conséquences des migrations sur le système éducatif. Cet article, qui présente une partie des résultats de nos recherches scientifiques, vise à contribuer aux débats scientifiques sur la problématique et met l’accent ici sur deux aspects : l’abandon scolaire lié à la migration en pays Bissa et le rôle des migrants dans le développement de l’éducation à l’échelle locale.

 

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