Réunis ce mercredi 20 août 2025, dans la salle de conférence du Liptako-Gourma, les membres du Bureau Burkinabè du Droit d’Auteur (BBDA) ont participé à la première session annuelle de leur Assemblée générale (AG). Au cœur des travaux, l’examen du rapport de gestion 2024 et la définition des orientations stratégiques pour les années à venir.
La session a été ouverte par le président de l’Assemblée générale des membres, Bétamou Fidèle Aymar Tamini, qui a tenu à exprimer sa reconnaissance aux participants pour leur mobilisation, malgré des emplois du temps chargés.
« Je tiens à vous exprimer toute ma gratitude pour avoir honoré de votre présence cette session malgré vos calendriers culturellement très chargés. Votre mobilisation témoigne de l’intérêt que vous accordez au fonctionnement de notre maison commune », a-t-il déclaré.
Dans son discours, il a rappelé que cette rencontre constitue un moment décisif pour le BBDA.
« Nous aurons aujourd’hui à passer en revue plusieurs points à l’ordre du jour, avec un important volet consacré à l’examen du bilan des activités de l’exercice 2024. Je vous invite à participer activement aux échanges, à faire des critiques constructives et à formuler des propositions pertinentes pour une meilleure gouvernance de notre institution », a-t-il indiqué.
Pour le président, les résultats de l’exercice écoulé reflètent les efforts consentis collectivement, mais appellent à poursuivre les réformes afin de renforcer l’efficacité du BBDA. Il a insisté sur la nécessité d’une « appropriation complète des documents soumis à examen » afin de poser les bases d’une gestion plus transparente et durable.
Il a souligné que le rapport de gestion 2024 met en lumière des performances encourageantes, notamment grâce à une amélioration de la collecte des droits et une meilleure redistribution au profit des créateurs. Cependant, il a également insisté sur la nécessité d’innover pour accompagner les mutations du secteur :
« Après l’adoption du rapport de gestion, nous allons examiner les projets prioritaires de 2025, notamment la modernisation des outils de collecte et de répartition, le renforcement de la protection des œuvres et la valorisation des talents artistiques burkinabè », a-t-il ajouté.
« Ensemble, nous devons continuer à innover et à bâtir un cadre propice au développement de la propriété intellectuelle au Burkina Faso », a-t-il conclu son propos.
Le Directeur général du BBDA, Hamed dit Patindéba Patric Léga, a, quant à lui, rappelé l’importance stratégique de cette session et détaillé les étapes prévues.
Selon lui, cette Assemblée générale constitue « l’instance suprême de gestion, d’orientation et d’administration du BBDA ». Il a précisé que l’AG chapeaute le Conseil d’administration, lequel supervise à son tour la direction générale composée de plusieurs directions techniques chargées de mettre en œuvre la politique de l’institution et sa lettre de mission en matière de propriété littéraire et artistique.
Le DG a rappelé qu’après les sessions ordinaires et extraordinaires du Conseil d’administration, plusieurs orientations et points devaient être soumis à l’Assemblée pour approbation, validation et acceptation. Ces travaux impliquent 56 membres représentant l’administration et l’ensemble des filières couvertes par la gestion collective au Burkina Faso, une composition qui, selon lui, reflète la diversité et la représentativité du secteur culturel.
Hamed Léga a ensuite détaillé le contenu des travaux de l’AG. Le premier point à l’ordre du jour concerne l’adoption et la validation des états financiers de 2024, un exercice essentiel pour assurer la transparence et la rigueur dans la gestion des ressources. Vient ensuite le rapport de gestion de l’année écoulée, qui passe en revue l’ensemble des activités du BBDA, depuis les adhésions des membres, la déclaration et la collecte des droits, jusqu’à la répartition des revenus et la gestion financière des différents projets.
« Tous ces éléments doivent être examinés et approuvés par l’Assemblée afin de garantir que chaque étape du processus est transparente et conforme aux missions de l’institution », a-t-il indiqué.
Le DG a également rappelé que la session n’est pas uniquement consacrée au bilan passé. L’Assemblée générale doit également aborder les grands chantiers pour 2025 et les années à venir, afin de définir les orientations stratégiques qui permettront de moderniser la gestion des droits d’auteur, renforcer la protection des œuvres et mieux valoriser le talent artistique burkinabè.
Hamed dit Patindéba Patric Léga a conclu en soulignant que ces travaux reflètent l’engagement du BBDA à assurer une gouvernance solide et participative, et que les décisions qui en découleront auront un impact direct sur l’ensemble des créateurs et des acteurs culturels du pays.
Les participants ont poursuivi leurs travaux qui devraient aboutir à des recommandations fortes pour renforcer la gouvernance et soutenir la création artistique. Pour le président Tamini comme pour le directeur général Léga, cette session est un tournant stratégique pour le BBDA.
Abrandi Arthur Liliou
