RDA 2025 : Des distinctions et une excursion touristique pour clore l'édition

Submitted by RedacteurenChef on Sun 21/12/2025 - 21:43
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Le Bureau Burkinabè du Droit d'Auteur (BBDA) a organisé, le 20 décembre 2025, à Manga, la Nuit du Droit d'Auteur. Cette activité s'est tenue dans le cadre de la septième édition de la Rentrée du Droit d'Auteur qui s'est déroulée, du 19 au 21 décembre 2025, sous le thème : « Droit d'auteur à l'ère de l'intelligence artificielle : Comment repenser la gestion collective ? ». Aussi, une excursion touristique a été faite à la Cour royale de Tiébélé le 21 décembre 2025.

Concrètement, vingt-quatre (24) personnes et structures ont reçu des attestations et trophées de reconnaissance pour leurs actions en faveur de la promotion du droit d'auteur.

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Les personnalités primées

Les parrains, des acteurs culturels, des sociétés de transit et des exploitants d'œuvres littéraires et artistiques ont été primés.

Bilan de la RDA

Tout en remerciant les convives, Dr Hamed dit Patindeba Patric Lega, Directeur général du Bureau Burkinabè du Droit d'Auteur (BBDA), a fait le point des conclusions de la septième édition de la Rentrée du Droit d'Auteur.

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Dr Hamed dit Patindeba Patric Lega, Directeur général du Bureau Burkinabè du Droit d'Auteur (BBDA)

« En réponse aux préoccupations, on retiendra que, dans le contexte actuel de la réglementation, en particulier sur la protection de la propriété littéraire et artistique, une machine ne peut créer une œuvre. Elle la génère plutôt. Par conséquent, il est exclu qu'une œuvre générée à cent pour cent par l'intelligence artificielle puisse bénéficier de la protection des droits d'auteur. Par contre, il conviendrait de pouvoir quantifier le degré d'intervention de l'homme pour déterminer la paternité de l'œuvre. Quant à savoir comment assurer la gestion collective des droits sur les œuvres générées par l'intelligence artificielle, les experts, en s'inspirant des expériences ailleurs, ont fait des suggestions pertinentes tout en invitant les acteurs du droit d'auteur à poursuivre les réflexions en tenant compte de notre contexte », a-t-il affirmé.

Massadalo Yvette Nacoulma/Sanou, Gouverneure de la Région du Nazinon, au nom du ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, a félicité tous les acteurs pour la réussite de la Rentrée du Droit d'Auteur.

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Massadalo Yvette Nacoulma/Sanou, Gouverneure de la Région du Nazinon

« Les objectifs de cet événement sont largement atteints. Il s'agit : de sensibiliser les créateurs aux enjeux de l'intelligence artificielle en matière de création littéraire et artistique et de gestion collective ; d'examiner les impacts juridiques et économiques de l'intelligence artificielle sur le droit d'auteur ; d'identifier les modèles technologiques innovants adaptés à la gestion collective ; d'initier un dialogue multi-acteurs pour élaborer des propositions de réformes du cadre juridique existant et préciser le statut des œuvres générées par l'intelligence artificielle. (...). Afin de relever les défis qui sont les nôtres, il est crucial d'encourager une éducation continue sur les droits protégés, aussi bien pour les titulaires de ces droits que pour le grand public. Sensibiliser sur l'importance du respect des droits à l'ère du numérique et de l'intelligence artificielle, c'est garantir un écosystème culturel riche et durable. Ensemble, par le dialogue, la collaboration et une vision partagée, construisons un avenir où l'art et la technologie cohabitent harmonieusement », a-t-elle souligné.

Des communications

Pr Windpagnangde Dominique Kabré, Agrégé des facultés de droit, Professeur titulaire à l’Université Thomas Sankara, Expert en droit du numérique, a présenté la communication inaugurale sur le thème : « Droit d'auteur à l'ère de l'intelligence artificielle : Comment repenser la gestion collective ? ».

Le panel a porté sur le thème : « Intelligence artificielle et création d'œuvres littéraires et artistiques : quel impact sur les revenus ». Le panel a été animé par des experts en économie, en droit, en informatique : Dr Rodrigue Kafando, Abdoul Razacc Kaboré, Younoussa Sanfo et Boukary Ouédraogo.

Il ressort des différentes communications que l'intelligence artificielle constitue une opportunité et une menace pour la création, l'effectivité de la protection, la gestion collective des droits, l'essor des organismes de gestion collective.

En plus des défis ont été identifiés : mettre en place de mécanismes d'identification des œuvres générées à l'aide de l'intelligence artificielle ; tenir compte des exceptions attachées aux droits d'auteur et aux droits voisins notamment dans le secteur de l'enseignement et de la recherche scientifique, la copie privée ; créer un système de rémunération et de répartition adaptée à l'évolution technologique.

Des recommandations

Des recommandations ont été formulées. Aux organismes de gestion collective, les experts et participants ont recommandé : s'adapter à l'environnement la révision des modalités d'adhésion des membres et de la déclaration des œuvres ; s'équiper d'outils efficaces de détection des œuvres générées par l'intelligence artificielle ; sensibiliser les parties prenantes du droit d'auteur ; former les auteurs et auxiliaires de la création sur la maîtrise et la bonne utilisation de l'intelligence artificielle.

Excursion touristique à Tiébélé

Pour clore en beauté cette édition de la Rentrée du Droit d'Auteur, une excursion touristique a été organisée. Direction la Cour royale de Tiébélé. L'objectif était de découvrir ce joyau architectural du patrimoine culturel et touristique burkinabè. Les participants ont pu découvrir l'histoire de cette Cour royale.

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Visite de la Cour royale de Tiébélé

La Cour royale de Tiébélé est un complexe architectural traditionnel Kassena unique au Burkina Faso. Elle a été inscrite au Patrimoine Mondial de l'UNESCO en juillet 2024.

La Cour royale est célèbre pour son organisation sociale, son architecture en terre (maisons en forme de 8, cases-mères) et les décorations murales réalisées par les femmes, qui racontent l'histoire et les croyances de cette chefferie ancestrale, un lieu vivant qui préserve ses pratiques depuis plus de 500 ans.

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La Cour royale de Tiébélé a été inscrite au Patrimoine Mondial de l'UNESCO en juillet 2024

La Cour royale de Tiébélé est construite en matériaux locaux (terre, bois, paille). Elle est divisée en zones (princier, jeunes mariés, célibataires) et comprend des éléments sacrés comme le figuier rouge, les pierres sacrées (dala) et la butte sacrée (Pourou).

Jean-Yves Nébié